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Hypnose conversationnelle avant induction

Comment permettre au IADE de mettre en place l'hypnose dans le cadre des interventions, afin de réduire l'anxiété des patients.

infirmiere
Support de congrès ∙ Anesthésie

L’institut Paoli Calmette fait parti des Centres de Lutte Contre le Cancer. Nous prenons en charge des patients adultes en hospitalisation normale ou ambulatoire. Au cours de l’année  2012-2013, il a été réalisé aux endoscopies, 3816 gestes soit une augmentation de 8,41% par rapport à l’année précédente. Cette activité croit d’année en année. L’Infirmière anesthésiste (IADE) joue un rôle dans l’accueil et la prise en charge anesthésique du patient jusqu’à son réveil et sa sortie du bloc opératoire. Au cours des accompagnements par les IADEs, il a souvent été noté de l’anxiété pour l’ensemble des patients et notamment pour ceux pris en charge en ambulatoire. En effet, on estime généralement que le vécu du patient dans la période péri-opératoire est modifié de manière négative.

Par « vécu », nous entendons l’émergence de ressentis divers : l’anxiété péri-opératoire. Le souvenir désagréable d’un endormissement. Le vécu désagréable en salle de réveil pouvant modifier la satisfaction du patient et pouvant mener à un inconfort (douleurs, nausée, vomissements…) de celui-ci en salle de surveillance post-interventionnelle.

L’anxiété péri-opératoire est un malaise physique et psychologique en lien avec une intervention chirurgicale. Lorsqu’elle est d’intensité faible, c’est une réponse adaptée à une situation potentiellement anxiogène. Lorsqu’elle est modérée voire intense, elle augmente le risque de complications post-opératoires, ce qui dégrade le vécu post interventionnel et compromet les conditions de l’ambulatoire. Au cours de nombreuses études, il a été démontré l’effet anxiolytique de l’hypnose sur les patients. Nous avons donc souhaité démontrer à l’ensemble de nos collègues les différents bienfaits de ce nouvel outil en étudiant l’impact de l’hypnose sur l’anxiété et l’amélioration du vécu post interventionnel des patients en ambulatoire pour une endoscopie digestive. Pour cela, nous avons réalisé une étude observationnelle prospective et comparative. Par la pratique de l’hypnose, lors de la prise en charge de ces patients, nous avons pu améliorer le vécu post interventionnel et surtout diminuer l’anxiété post interventionnelle, ce qui favorise l’ambulatoire.