Hypnose et douleur chronique : quels groupes témoins ?
Le rapport 2013 de l’Académie Nationale de Médecine sur les thérapies complémentaires met en lumière cette insuffisance et appelle de ses voeux des études bien menées.
Pour mener des études de bonne qualité en hypnose, le problème le plus difficile à résoudre est, selon nous, de constituer des groupes témoins « sans hypnose » qui permettent de mettre en valeur l’activité « spécifique » (non placebo) des groupes « avec hypnose ».
Dans la première partie de cet exposé nous présenterons successivement :
– Les principaux écueils des études cliniques en hypnose et en douleur chronique
– un rappel sur les différentes composantes de l’effet placebo
– les différences et les points communs entre l’effet placebo et la réponse hypnotique
– la composante hypnotique cachée de toutes les approches thérapeutiques
– une revue critique de la littérature récente (via Pubmed) concernant l’hypnose et les douleurs chroniques qui portera sur le type de groupe contrôle choisi mais aussi sur le nombre de patients inclus, les perdus de vue, les résultats obtenus et la durée de l’étude.
L’accent sera mis ensuite sur :
– la possibilité de constituer des groupes témoins en utilisant des approches thérapeutiques récentes (éducation thérapeutique du patient, entretien motivationnel, thérapie comportementale en groupe, groupe de parole,…)
– les forces et les faiblesses méthodologiques de ces groupes contrôles